Les poissons d’eau douce en France
En France, 15 espèces de poissons d’eau douce sont aujourd’hui menacées de disparition. Cette situation s’explique principalement par la dégradation et la destruction des habitats, la pollution des eaux, ainsi que par le manque de continuité écologique, empêchant certaines espèces d’accomplir l’ensemble de leurs cycles biologiques.
Pour inverser cette tendance, il est indispensable de renforcer la connaissance scientifique, de développer des outils réglementaires adaptés, et de mettre en œuvre des mesures de protection efficaces. La mobilisation de l’ensemble des acteurs – institutions, collectivités, associations et usagers – constitue dès lors une priorité.
Des plans de gestion existent afin de concilier aménagement du territoire, activités économiques et préservation des milieux aquatiques. Le Code de l’environnement, à travers l’article L214-17, établit notamment un classement des cours d’eau dits prioritaires :
➤ Liste 1 : sur ces cours d’eau, la construction de nouveaux ouvrages hydrauliques est interdite dès lors qu’ils constituent un obstacle à la continuité écologique.
➤ Liste 2 : les ouvrages existants doivent être aménagés afin de réduire leur impact et de restaurer, autant que possible, la continuité écologique.
Par ailleurs, la mise en place de mesures spécifiques visant certaines espèces protégées et leurs habitats permet de hiérarchiser les actions à conduire, conformément aux objectifs définis par les institutions et la réglementation nationale et européenne.
Les poissons du bassin Seine Normandie
15 espèces de poisson d’eau douce sont menacées de disparition en France. Ceci étant majoritairement dû à la destruction des habitats, à la pollution des eaux ainsi qu’au manque d’accessibilité des différentes zones permettant d’établir l’intégralité des cycles biologiques propres à chaque espèce. Le développement de la connaissance, d’outils de réglementation ainsi que de protection est donc indispensable pour pouvoir inverser la tendance. La mobilisation des différents acteurs, qu’il s’agisse des institutions ou des associations devient de ce fait une priorité.
Les outils réglementaires : la loi au service de la protection des poissons
Des plans de gestion sont en place pour allier aménagement du territoire, activité économique et préservation des milieux aquatiques. Le code de l’environnement prévoit également au travers de la loi L214-17, un classement des cours d’eau « prioritaires ». Deux classements sont alors possibles. Sur les cours d’eau classés en liste 1, la construction de tout ouvrage est interdite à partir du moment où elle causerait un obstacle à la continuité écologique. Les ouvrages présents sur les cours d’eau classés en liste 2 doivent être aménagés dans le but de limiter l’impact de ce dernier sur la continuité écologique. La mise en place de mesures de protection propres à des espèces identifiées ainsi qu’à leurs habitats permettent également de prioriser les actions au regard des objectifs fixés par les Institutions.