Les poissons d’eau douce ont des organes adaptés à la vie aquatique leur permettant de vivre dans l’eau. Quels sont ces organes ? A quoi servent-ils ? Comment fonctionnent-ils ?

La respiration des poissons

Les poissons ont besoin comme les humains de Dioxygène pour respirer donc pour vivre. Seulement, l’Homme est adapté pour respirer le Dioxygène présent dans l’air et le poisson, celui qui est dans l’eau. Le principe est le même pour les deux espèces. Il s’agit en effet de faire rentrer les molécules de dioxygène dans le sang.

Les poissons avalent l’eau par la bouche et la font ressortir par les branchies. Les branchies sont fragiles et protégées du milieu externe par l’opercule qui est une enveloppe externe capable de s’ouvrir et de se fermer. Pour respirer, le poisson alterne la fermeture de sa bouche et de ses opercules dans le but de créer un courant d’eau jusqu’aux branchies. L’eau avalée par le poisson traverse les différentes couches des branchies : les lamelles branchiales. C’est à ce niveau que le Dioxygène est capturé et assimilé par le poisson : les lamelles branchiales transportent le sang appauvri en Dioxygène, capturent le Dioxygène présent dans l’eau et libèrent à la place le Dioxyde de Carbone. C’est pareil pour nous, on inspire du Dioxygène et on expire du Dioxyde de Carbone. En moyenne un poisson est quand même capable de capter 3/4 de l’Oxygène présent dans l’eau !

La circulation du sang : la pompe à sens unique

Comme pour la respiration, la circulation du sang a le même principe pour le poisson et pour l’Homme : le sang riche en Oxygène alimente les organes et les muscles pour fonctionner, tandis que ces derniers rejettent dans le sang du Dioxyde de Carbone.

Le poisson en revanche a une circulation à sens unique. C’est à dire que son cœur pompe, grâce à deux alvéoles, le sang sortant des organes donc pauvre en Oxygène pour l’amener jusqu’aux branchies. Et c’est tout.

La vessie natatoire : les ballasts du poisson

La vessie natatoire est un organe permettant au poisson de réguler sa position verticale dans l’eau. Il s’agit d’une ou de deux (en fonction des espèces) poches de gaz qui se contractent et s’étendent en fonction de la température et de la pression. Cet organe permet au poisson de se positionner à moindre coût énergétique à la profondeur souhaitée. Située dans l’abdomen, la vessie natatoire se gonfle en montant et se rétracte en augmentant la profondeur. Il s’agit d’un organe non indispensable, les poissons peuvent vivre sans, et fragile car elle peut éclatée en cas de forte différence de pression.

La ligne latérale : l’outil sensoriel

La ligne latérale est une ligne visible à l’œil nu et prolongée de l’opercule jusqu’à la queue des poissons. Elle est composée d’écailles munies de pores. La ligne latérale a un rôle sensoriel essentiel pour les espèces piscicoles. En effet, elle permet de recevoir les vibrations émises par les différents mouvements d’eau.

Ainsi, le poisson peut se repérer aisément dans le cas de déplacements en banc par exemple, où il connait la position de ses congénères ainsi que la sienne par rapport à eux. La ligne latérale peut être comparée à un sonar, où le message recueilli par les pores des écailles est transmis au cerveau et analysé à savoir si un danger, une proie est présente et le comportement à adopter par rapport à l’information.

La reproduction des poissons

Les poissons sont des espèces ovipares, c’est à dire qu’elles pondent des œufs. Les périodes de reproduction sont différentes d’une espèce à l’autre. Il en est de même pour les substrats qui accueilleront les œufs. En effet, certaines espèces auront besoin d’un substrat fin tel que les graviers, et d’autres, de se développer sur des débris végétaux.

Ce qui est constant d’une espèce à l’autre, c’est la fécondation externe. Comment ça se passe? La femelle expulse des ovules et le (ou les) mâle dépose ensuite sa laitance chargée en spermatozoïdes. Tout se passe alors dans l’eau et ce sans pénétration.

La survie des œufs, puis, des alevins, est fonction de la qualité de la protection dont ils bénéficieront de la part des géniteurs. La prédation est en effet une cause de mortalité non négligeable sur les œufs. Elle est également fonction d’autres facteurs tels que la température, la hauteur de l’eau,…

La période de reproduction, ou frai, induit des changements de comportements ou des changements morphologiques chez les géniteurs. On peut alors observer des changements de couleur et l’apparition de boutons nuptiaux.

La majorité des espèces piscicoles vivent, pendant le stade alevin, avec les réserves nutritives présentes dans l’œuf : les réserves vitellines. Une fois ces réserves épuisées, la bouche est totalement ouverte ; lorsque la nutrition devient autonome, on parle de juvénile. Enfin, lorsque la maturité sexuelle est atteinte, les poissons sont considérés comme des adultes. Leur croissance reste cependant inachevée et se prolongera de manière plus ou moins active, en fonction des ressources nutritives disponibles et des conditions climatiques.