A l’état naturel, les cours d’eau évoluent au fil du temps. Leur profil se modifie, les tracés changent : les rivières sont vivantes. Cette dynamique fluviale permet une régulation naturelle des débits. La restauration de l’hydromorphologie est une des priorités des objectifs fixés par la DCE. Il s’agit d’une notion englobant les caractéristiques suivantes :

– Hydrologiques : dynamique des débits et connexion avec les eaux souterraines.

– Morphologiques : profondeur,  largeur, type de sols (substrat) ainsi que la végétation entourant le cours d’eau.

– Continuité : migration de la faune et transport du sédiment.

Le profil longitudinal d’une rivière est une succession de zones de dépôts et de zones d’érosion. L’alternance de ces zones est fonction de la pente, de la granulométrie, du débit ainsi que des aménagements anthropiques. Ainsi, dans le cas d’une pente forte, la rivière aura tendance à éroder le substrat. C’est à dire qu’elle arrachera de la matière. A contrario, lorsque la pente ainsi que la vitesse de courant sont faibles, il s’agira d’une zone de dépôt où le substrat sera majoritairement fin.