Késako ?

La contamination des écosystèmes aquatiques par pollution diffuse est une propagation de substances indésirables sur une échelle de temps longue. La pollution diffuse a deux origines principales :

  • Les rejets urbains principalement par temps de pluie, il s’agit d’un mélange d’eaux usées et d’eaux pluviales, directement rejeté dans les milieux aquatiques par ruissellement. Ce type de rejet englobe à la fois les zones urbaines et les zones de transport (routes et voies ferrées), où les substances présentes sur le sol se retrouvent dans l’eau.
  • Les rejets agricoles où l’on distingue les pesticides avec une forte toxicité pour les êtres vivants, des substances fertilisantes telles que les Phosphates et les Nitrates. Les phosphates pénètrent moins facilement dans les nappes souterraines que les nitrates. Toutefois, ils sont souvent présents dans les effluents de stations d’épuration et dans le réseau d’assainissement étant donné qu’ils sont utilisés comme détergents domestiques et industriels. Les nitrates sont des substances fréquemment utilisées pour l’épandage d’engrais sur les cultures ainsi que dans les effluents d’élevage (déjections animales). Les nitrates en plus du ruissellement, arrivent à traverser le sol pour atteindre les nappes souterraines et contaminer les réserves d’eau. Les substances fertilisantes sont une des causes principales du phénomène d’eutrophisation.

Lessivage, ruissellement, infiltration : les phénomènes naturels favorisant la pollution diffuse

L’infiltration est un processus permettant une migration verticale des substances. Ainsi, les molécules traversent le sol et se retrouvent dans la nappe, ce procédé est accentué en cas d’épisode pluvieux, on parle alors du lessivage de l’Azote. Le ruissellement est également un procédé accentué par une forte pluviométrie. Les molécules déposées sur les sols sont entraînées par les eaux pluviales et se déversent dans les cours d’eau. Il s’agit du moyen de transport privilégié par les pesticides ainsi que par les Phosphates. Enfin, lorsque les produits phytosanitaires sont pulvérisés sur les cultures, une majorité des molécules se retrouvent dans l’air et peuvent se déposer beaucoup plus loin du champs, c’est la dérive atmosphérique.

La modification des paysages (bétonnage et disparition des végétaux) de part la forte urbanisation, notamment, a rendu une partie des sols imperméables. Conséquences ? L’eau ne traverse plus les sols et ne profite plus de la capacité naturelle de filtration et d’élimination des substances par le sol et notamment par les plantes naturellement présentes.

Les solutions

Favoriser les bandes enherbées, les fossés végétalisés, utiliser les zones tampons humides et mettre en place des bassins de rétention constituent des mesures curatives efficaces. Toutefois, il parait indispensable de traiter le problème à la base en diminuant les intrants de la manière suivante :

  • Changer les pratiques agricoles : des alternatives existent, l’utilisation préventive de produits phytosanitaires n’est pas une fatalité ; l’Etat et les consommateurs ont le devoir de soutenir les agriculteurs ayant pris des initiatives vertueuses tant pour l’environnement que pour la santé.
  • Devenir écocitoyens en adoptant les bons gestes pour l’environnement.  Ne pas jeter des déchets ni de déverser des produits de nettoyage dans le réseau d’eau pluvial afin de ne pas polluer les cours d’eau.
  • Encourager les interdictions d’utilisation de produits industriels ayant un impact sur la biodiversité.
  • S’informer et se former auprès des structures de sensibilisation à l’environnement (associations, collectivités…).
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