En 2020, un ouvrage bloquant la continuité écologique a été recensé tous les 5 km de cours d’eau en France métropolitaine.  Ces ouvrages construits par l’Homme, constituent des obstacles à la continuité écologique. Cette notion regroupe à la fois la continuité sédimentaire et piscicole. Ces deux points ont été introduits par la Directive Cadre sur l’eau (DCE) en 2000. Cette continuité écologique garantit le passage des sédiments(sables, graviers, bois morts…) et des poissons à travers les cours d’eau. C’est le cas notamment de la truite fario qui effectue une migration lors de sa période de reproduction.

L’article L.211-1 du Code de l’environnement vise à assurer le rétablissement de la continuité écologique de la rivière. C’est dans ce cadre que la Fédération de l’Aisne pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique, avec l’accord des différents propriétaires, a entrepris en 2013 la suppression du seuil de l’ancien moulin d’Esquéhéries. Cet ouvrage avec une hauteur de chute de 0.5 m, avait été mentionné dans l’étude menée par le bureau d’étude SOGETI (Étude pour la gestion et l’aménagement du bassin versant de l’Oise amont – 2012) et dans le PDPG comme étant un obstacle à la continuité écologique.

Les travaux, d’un montant de 23 000 € a été financé par  l’agence de l’eau Seine-Normandie, l’Entente Oise-Aisne, la Fédération Nationale pour la Pêche en France et la Fédération de Pêche de l’Aisne.

Le détail des travaux

Les travaux ont été réalisés à partir de la rive gauche, au niveau de l’usine afin de ne pas dégrader les pâtures et la cour du propriétaire avec les engins. Il a été question de :

  • Supprimer l’ouvrage hors d’usage
  • Combler la fosse de dissipation. Les fosses de dissipation sont des dépressions naturelles ou artificielles situées en aval d’un seuil. Elles permettent de dissiper l’énergie de l’eau acquise lors de sa chute.
  • Retirer les protections de berges sauvages : des plaques ont été apposées afin de maintenir les berges en place en évitant l’érosion, et ainsi de sécuriser l’ancienne usine ainsi que les habitations alentours.
  • Limiter l’expansion de la Renouée du Japon. La terre contaminée a été exportée vers une décharge afin de limiter sa prolifération.
  • Resserrer le lit du cours d’eau par une recharge granulométrique.
  • Retaluter les berges en pente douce. Ce profil de berge va permettre une colonisation par la végétation. Ainsi, un mélange de graminées a été ensemencé afin de limiter l’érosion des berges.
  • Installer des roches en pied de berge afin d’augmenter le rôle filtrant du substrat.
  • Remettre en état le site : mise en place de clôture ensemencement, …
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