La Consances est un cours d’eau qui coule dans le département de la Meuse. De première catégorie piscicole, il accueille principalement des espèces comme la loche franche, le vairon ou encore la truite fario. Cette dernière est l’espèce repère de ce type de cours d’eau.

Depuis plusieurs années, la reproduction naturelle n’est plus suffisante ; c’est pourquoi, les Associations Agréées pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique (AAPPMA) ont tendance à repeupler leur cours d’eau grâce à des alevinages. C’est-à-dire qu’ils reversent dans leurs rivières des alevins, qui pourront se développer puis être pêchés. C’est pourquoi, lors de la rédaction du Plan Départemental pour la Protection du Milieu Aquatique (PDPG), ce cours d’eau a été classé comme étant un contexte salmonicole « perturbé ».

Afin de rendre à la Cousances sa fonctionnalité piscicole, l’AAPPMA de Fleury sur Aire « Aire et Cousances » et la Fédération de la Meuse pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique ont initié en 2011 des travaux de restauration.

Les premiers aménagements de 2011 ont été financés par l’agence de l’eau Seine-Normandie, l’Entente Oise-Aisne, la Codecom Meuse-Voie Sacrée, la Fédération Nationale pour la Pêche en France, EDF-FNPF, la Fédération de la Meuse ainsi que l’AAPPMA locale, pour un coût total de 23 840,47 euros TTC.

Les coûts de la seconde phase s’élèvent à 10 283 euros TTC et ont été financés par l’agence de l’eau Seine-Normandie, le Conseil Départemental, la FNPF, la Fédération de la Meuse ainsi que l’AAPPMA locale.

De quels travaux s’agit-il ?

Les travaux de restauration hydromorphologique ont eu lieu en deux temps. La première phase a débuté en 2011 :

Initialement absente, arbres et arbustes ont été plantés sur 1400ml.

Les plantations ont été faites à mi-berge / haut de berge, et avec une densité moyenne d’un arbre tous les 6 mètres.

Cette action apporte divers bénéfices : une protection des berges contre l’érosion grâce aux systèmes racinaires, un effet « tampon » entre le cours d’eau et les pollutions terrestres (nitrates, phosphates…), une zone de refuge et de ressource pour certaines espèces…

 

Des déflecteurs (à droite), des îlots ainsi que des resserrements ponctuels (au-dessus) ont été fait afin de « casser » l’écoulement uniforme.

Sur la partie amont du tronçon, des granulats adaptés à la fraie de la truite ont été disposés sur le fond du cours d’eau.

Installation d’une clôture permettant de protéger le cours d’eau du piétinement du bétail.

Afin de faire un bilan du peuplement piscicole du cours d’eau...... une pêche électrique a été faite en 2016 Cet inventaire a mis en évidence un manque de zone de frayère sur la partie amont de la Cousances.

C’est pourquoi, la Fédération a mis en place une deuxième phase de travaux en 2019, sur un tronçon en aval du précédent. Des zones de frayère ont ainsi été mises en place grâce à différents aménagements :

  • Des épis accompagnés de recharge granulométrique. Ces épis sont composés de bloc de calcaire
  • Des seuils de fonds submergés avec recharge granulométrique en amont
  • Des recharges granulométrique composées de graviers et de petits galets d’origine alluvionnaire.
Avant travauxAvant travaux

Et ensuite ?

Le suivi de l’action sera réalisé par l’AAPPMA de Fleury-sur-Aire avec le soutien de la Fédération.

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