La ripisylve offre des abris pour la faune piscicole, une grande diversité d’habitats ; les racines des arbres participent au maintien des berges ainsi qu’à l’épuration de l’eau. Une ripisylve fonctionnelle est indispensable pour la vie du cours d’eau.

Situé dans le département de la Nièvre, le lac-réservoir de Pannecière a été construit dans le but de réguler le débit de l’Yonne. Ainsi, une alternance de phases de stockage en hiver et au printemps, et de déstockage en été et en automne, permettent d’atténuer les phénomènes de crues ainsi que de soutenir l’étiage de la rivière en période estivale. Autrement dit, à l’occasion de fortes précipitations l’eau est stockée dans le barrage et en période estivale elle est relâchée dans la rivière.

Seulement, l’alternance artificielle de ces phases n’est pas sans conséquence pour l’hydromorphologie de la rivière. En effet, la gestion artificielle du niveau des eaux fragilise les berges et met à mal la ripisylve associée. Fort de ce constat, la Fédération de la Nièvre pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique a réalisé en 2011, des travaux d’entretien de la ripisylve de l’Yonne en aval de Pannecière.

Le montant de l’action s’élève à 6382 € TTC. L’Agence de l’Eau Seine Normandie, le Conseil départemental de la Nièvre, EDF, la FNPF et la Fédération ont financé les travaux.

De quels travaux s’agit-t-il ?

Entretien de la ripisylve

Ripisylve après travaux

Coupe des ronces et débroussaillage pour permettre l’accès au cours d’eau, pour empêcher la fermeture totale du milieu et une homogénéisation des strates de végétation.

Sélection des tiges pour un développement harmonieux des arbres et arbustes le long de la rivière.

Abattage d’arbres morts qui menacent, s’ils chutent, les berges et le lit du cours d’eau.

Gestion des embâcles

Embâcles après travaux

Il y a eu une gestion des embâcles (amoncellement de bois mort qui obstrue un cours d’eau) au cas par cas.

Enlèvement des embâcles qui gênaient l’écoulement naturel du cours d’eau.

Conservation des embâcles non gênants, stabilisés puis placés en pied de berge. Ils permettent ainsi de soutenir les berges et d’offrir à la faune piscicole un abri et un garde manger. D’autant que ces zones en pied de berges sont souvent exondées (hors de l’eau). Placer des troncs en soutien permet de créer des caches plus basses.

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