Le seuil de la ferme du Château d’Imbleville est un obstacle à la continuité écologique situé sur la Saâne, un fleuve de première catégorie piscicole. Il est, par ailleurs, classé en liste 2 au titre de l’article L214-17 du code de l’environnement. Par conséquent : « tout ouvrage doit y être géré, entretenu et équipé ». C’est pourquoi, en 2011, l’Association Syndicale Autorisée de la Saâne s’est portée maître d’ouvrage, pour effacer ce seuil dans le but de restaurer la continuité écologique sur le fleuve.

Quels travaux ont été entrepris ?

Les travaux ont consisté à :

  • Effacer le seuil et reprofiler le bief (le canal de dérivation qui conduit les eaux) sur 100 mètres pour retrouver une pente d’équilibre,
  • Effectuer une recharge sédimentaire sur les 100 mètres retravaillés,
  • Dénoyer un total de linéaire de 220 ml, le dénoyage étant la baisse du niveau de l’eau qui permet de retrouver un écoulement et un fonctionnement naturel du cours d’eau.

Les travaux, d’un montant de 62 828 € HT, ont été financés par l’Agence de l’eau Seine Normandie ainsi que par le Conseil Départemental de Seine-Maritime.

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Avant travauxAvant travaux

Et après ?

Pour pouvoir évaluer une opération de restauration et voir si elle a fonctionné par rapport aux objectifs fixés, il est très important de faire un suivi.

Pour ce faire, il faut idéalement un état initial (c’est-à-dire l’état avant les travaux) que l’on comparera à un état après travaux. Ainsi, l’Agence de l’eau Seine Normandie a soutenu la Fédération de Seine Maritime pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique pour réaliser deux inventaires piscicoles : un juste avant les travaux en juin 2011, et un autre en septembre 2012, un an après les travaux. L’objectif de l’opération de restauration ici était en effet la reconquête du secteur par les espèces piscicoles cibles : la truite fario et le chabot.

Les résultats du suivi

Après comparaison des résultats des deux pêches électriques, il a été constaté que les espèces cibles (la truite fario et le chabot) ont vu leurs densités augmenter (475% pour la truite et 1208% pour le chabot). De plus, le site héberge, après travaux, de nombreux juvéniles de truite ce qui témoigne de la libération de zones favorables au développement de ces juvéniles. On peut donc considérer qu’au vu des objectifs fixés, l’opération de restauration a été un succès. Les espèces naturellement présentes dans ce type de cours d’eau ont été trouvées en abondance lors du suivi après travaux et de nombreux juvéniles de truites fario ont aussi été recensés, alors qu’ils étaient absents lors du premier inventaire.

0%
de truites supplémentaires
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de chabots supplémentaires