Le brochet est l’espèce repère des cours d’eau de seconde catégorie piscicole. Apprécié par les pêcheurs, il est emblématique de nos rivières. Cependant, depuis des années,  ses zones de reproduction (les annexes hydrauliques) disparaissent, du fait de travaux de recalibrage et d’artificialisation des berges. Par conséquent, il est aujourd’hui classé comme vulnérable par le comité de scientifiques UICN.

Cette problématique de destruction des zones humides concerne notamment la rivière Yonne. C’est pourquoi la Fédération de l’Yonne pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique a réalisé un inventaire, entre 1999 et 2001, des zones qui, après aménagement, pourraient constituer des zones de frayères favorables au brochet.

Le lieu dit « la Cour Barrée », sur la commune de Champs sur Yonne est un des sites identifiés dans le cadre de cet inventaire. En l’état cependant, il a été dégradé par des travaux forestiers menés par son ancien propriétaire. De plus, le site est en comblement progressif, ce qui nuit à son inondation, pourtant essentielle à la reproduction du brochet. Enfin, de nombreux arbustes et arbres se sont développés sur le site. Ils ne sont cependant pas des supports de ponte adaptés pour le brochet, qui dépose ses œufs sur de la végétation herbacée aquatique ou semi aquatique.

Afin de redonner toute sa fonctionnalité au site, la Fédération de l’Yonne a entrepris des travaux de restauration de la frayère en 2012.

Le montant de l’action s’élève à 19 288,49 €. L’agence de l’eau Seine Normandie et la FNPF ont financé les travaux.

Quels ont été les travaux entrepris?

  • Arrachage des buissons qui envahissaient la frayère.
  • Gestion des souches de peupliers laissées sur place suite à l’activité forestière afin d’éviter une repousse.
  • Plantation de végétation herbacée aquatique et semi aquatique, support de ponte du brochet.
  • Suppression des zones de dépôts qui se sont créées par accumulation de litière végétale afin de remettre à niveau le fond de la frayère.
  • Agrandissement de la frayère par la création d’une annexe supplémentaire de 500m².
  • Installation d’une clôture autour de la frayère afin de protéger le site et de favoriser la repousse de la ripisylve (la végétation qui pousse au bord des cours d’eau).
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